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La paire EUR/USD a terminé l'année 2024 à 1,0354, subissant une chute impulsive de près de 100 points le 31 décembre. Aujourd'hui, les traders ont tenté une correction mais en vain : le sentiment baissier prévaut toujours pour la paire. Par conséquent, toute remontée corrective devrait être considérée comme une opportunité d'ouvrir des positions vendeuses.
À partir d'aujourd'hui, le marché va progressivement reprendre vie. Les vacances du Nouvel An se sont terminées, les agences statistiques commencent à publier les premiers rapports macroéconomiques, et les traders retournent à leur routine. La fin de la semaine de trading promet d'être assez informative.
Le dollar s'est considérablement renforcé le dernier jour de l'année précédente, bien que le calendrier économique de mardi ait été entièrement vide. La demande pour le dollar, valeur refuge, a été plus forte en raison d'une baisse du marché boursier américain. Les indices boursiers américains ont connu des pertes significatives en raison de la faible activité commerciale durant la période de pré-vacances. Le traditionnel "rallye du Père Noël" (hausse du marché de fin d'année) ne s'est pas matérialisé en raison de l'annonce par la Réserve fédérale d'un ralentissement des réductions de taux et de la nervosité générale face à l'imminente présidence de Trump.
L'indice du dollar américain demeure dans la zone des 108 points, près des plus hauts de deux ans, avant les publications clés de janvier. Demain, vendredi, les États-Unis publieront l'indice ISM manufacturier, un indicateur macroéconomique crucial pouvant déclencher une forte volatilité dans la paire EUR/USD. En novembre, cet indicateur a fortement augmenté (de 46,5 à 48,4), se rapprochant du seuil critique de 50 points. Selon la plupart des analystes, l'indice devrait continuer sa progression en décembre tout en restant en territoire de contraction, atteignant 48,6. Si l'indice dépasse de manière inattendue le seuil de 50,0, le dollar recevra un soutien significatif.
Parallèlement, l'euro a subi une légère pression suite à la publication des indices PMI. Les estimations finales du PMI manufacturier de décembre ont montré une légère révision à la baisse pour l'indice d'activité du secteur manufacturier de la zone euro (de 45,2 à 45,1). Bien que la révision soit mineure, le fait que l'indice reste en territoire de contraction a exercé une pression sur la monnaie unique. L'indice est en baisse depuis deux mois consécutifs. Le PMI manufacturier de l'Allemagne a correspondu aux estimations préliminaires à 45,2, toujours en territoire de contraction, n'offrant aucun répit aux acheteurs d'EUR/USD.
La Chine a également ajouté de la pression sur la paire EUR/USD, en publiant aujourd'hui son PMI manufacturier Caixin/Markit. Après deux mois de croissance (octobre et novembre), l'indice avait grimpé à 51,5 points. Cependant, contrairement aux prévisions de 51,7, il a chuté brusquement à 50,5 en décembre, à un pas seulement du seuil critique de 50,0.
La publication faible en provenance de Chine a permis aux vendeurs d'EUR/USD de reprendre le contrôle de la paire. Le prix teste actuellement le niveau de support 1,0330 (la ligne inférieure des Bandes de Bollinger sur le graphique H4) et pourrait bientôt tester le niveau 1,02. L'objectif principal pour le mouvement à la baisse reste la parité (1,0000), qui est à un peu plus de 300 points — une distance gérable étant donné que la paire est passée de 1,0576 (ouverture de décembre) à 1,0354 (clôture de décembre) durant le mois.
Les données des Nonfarm Payrolls de décembre, prévues pour vendredi prochain, pourraient jouer un rôle crucial dans l'initiation d'une nouvelle impulsion baissière.
Actuellement, la probabilité d'une pause lors de la réunion de janvier de la Fed est de 90 %, selon l'outil FedWatch du CME. Pour la réunion de mars, les chances d'une réduction de taux de 25 points de base sont également réparties à 50/50. Des données solides sur l'emploi non agricole pourraient faire pencher la balance en faveur d'une approche attentiste pour mars.
Ainsi, le contexte fondamental général soutient davantage de baisses dans l'EUR/USD, en raison de la faiblesse de l'euro et de la force du dollar. Les sursauts correctifs devraient être considérés comme des opportunités pour ouvrir des positions courtes.
Les indicateurs techniques sont d'accord. Sur le graphique journalier, le prix se situe entre les lignes moyennes et inférieures des Bandes de Bollinger et en dessous de toutes les lignes de l'indicateur Ichimoku, signalant une "parade de lignes" baissière. La première cible pour le mouvement au sud est de 1,0300 (la bande inférieure de Bollinger sur le graphique D1). Si cet objectif est franchi, la prochaine cible sera de 1,0270 (la bande inférieure de Bollinger sur le graphique W1).